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L'oreille est hardie
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2 mars 2006

Debout les barbus de la terre (pamphlet en mach 2)

Nous y voilà, en plein dedans, embourbé jusqu’aux genoux, en plein 2006, et le constat est amer: la France va mal, elle perd contre la Slovaquie en Football, elle passe pour une équipe de branques aux Jeux Olympiques (il faut avouer qu’on ne leur avait pas dit que ça se passait en altitude), la grippe aviaire mugit dans nos campagnes, vient jusque dans nos bras égorger nos poulets, nos fils et nos compagnes, le CPE va lui aussi tuer nos enfants, manger nos chats et jouer en équipe de France, les moustiques préparent la nouvelle danse de l’été, nos enfants iront en prison dès l’âge de 3 ans, la Nouvelle Star et ses fieffés brailleurs ont repris du service. Du coup vous vous dites que rien ne pourrait amener un peu de soleil dans votre vie; vous vous dites aussi qu’il faut changer la caisse du chat, mais là c’est votre affaire. Vous n’avez pas forcément tort, nous avons en tout cas une nouvelle, que nous considérons comme bonne, à vous de voir après. Notre bureau politique "Fée de l’Idéologie" peut l’annoncer aujourd’hui, Nicolas Sarkozy ne sera jamais président de la République, en France en tout cas, après ailleurs je peux pas dire, hein, mais à la limite on s’en bat un peu l’œil, bien que se battre l’œil cela reste risqué, enfin ça encore une fois vous gérez vos petites affaires.

Pourquoi une telle affirmation, me direz vous. Et bien revenons en arrière, car il faut de temps en temps savoir revenir en arrière, ou pas. Nous sommes le 20 novembre 2003 (on est revenu en arrière, je rappelle), Nicolas Sarkozy est invité (comme d’habitude) à l’émission "100 minutes pour convaincre". On, enfin Olivier Mazerolle surtout, lui pose des questions, Nicolas répond, rien de bien folichon à se mettre sous la dent, sauf un bout de salade, mais entre les dents plutôt. Puis voilà qu’on lui demande s’il pense à l’élection de 2007. Et là monsieur Sarkozy se croit bon de lancer la petite phrase qui marquera les esprits, mais sans qu’il s’en rende compte, il vient de jeter la première pierre à l’histoire. Et l’histoire n’aime pas qu’on lui jette des pierres, surtout la première. C’est qu’elle a d’autres choses à faire l’histoire, voyez, par exemple tuer des poulets, donc qu’on lui lance des pierres ça va bien, merci. "Mais quelle est donc cette pierre, Martine?". C’est simple, Hervé, Monsieur S., se croit malin de répondre à la question, l’œil vif, le regard fringuant et le sourcil fier : "oui, j’y pense, et pas seulement en me rasant".

Monsieur Sarkozy, récidivera en octobre 2005 en s’en prenant à ceux qu’ils appellent les "barbus", puis en Décembre en s’acoquinant avec Didier Barbelivien ("livien" étant un suffixe privatif issu du serbo-croate méridiono-asiatique « livius : pas de ça chez nous »). Je pense que vous voyez où nous voulons en venir, effectivement Monsieur Sarkozy en veut à la barbe, à la pilosité, au crin en général. Mais l’Histoire, elle, aime la pilosité. Les grands de ce monde, hommes politiques, musiciens, chercheurs, génies, savants se sont toujours démarqués par leur pilosité. Regardez les Jean Jaurès, les Einstein, les De Gaulle, Les Che Guevara, les John Lenon, les Marx, les Beegees, les Staline, les Demis Roussos, les Lenine, les nageuses de l’Est, les Freud: du poil, de la bacchante, de la barbe, de la moustache, de la toison, pardieu. A vouloir ainsi marquer de son seau imberbe l’Histoire, monsieur Sarkozy vous avez tout simplement ouvert la brèche qui mènera à votre perte. Sachez qu’on ne vient pas cracher à la figure de l’Histoire ses histoires de Mach 3 à 12 lames, on ne vient pas lui parler de mousse à raser Gilette, on ne lui cause pas de baume après-rasage ou de crème anti-exfoliante ou que sais-je encore (oui, que sais-je ? qui suis-je ? où vais-je ? qui c’est qui me ramène ?). L’Histoire n’aime pas ce genre de pitrerie et elle répond généralement en jetant l’opprobre sur quiconque ose s’attaquer à la pilosité.

Sachez monsieur Sarkozy que l’Histoire vous en veut. Vous en subirez les conséquences. Je l’ai vu il n’y a pas longtemps et je peux vous dire qu’elle faisait la gueule, avec vos gougniafferies, et vous savez que quand l’Histoire fait la gueule, ça se passe mal en général, et par exemple la France se fait éliminer dès le premier tour de la Coupe du Monde. D’accord c’était la faute à l’humidité, mais pas que.

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Commentaires
T
J'espere qu'on a dit à la nouvelle vieille équipe de France que la coupe du monde se jouera sur de l'herbe...<br /> Pour quelqu'un qui accuse les barbus musulmans, jeter des pierres sur l'Histoire, une femme en plus, c'est pas sport !<br /> Il va s'en arracher les cheveux, un jour.
L'oreille est hardie
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