Epitaphe, le chien
Bon, on aurait pu choisir d’être la France de la fermeture éclaire, du rasoir électrique ou du trombone à coulisse, mais en fait non, on a décidé d’être la France de l’ouverture.
Ouais je le sens bien là, ce soir c’est la France de l’ouverture
Le meilleur moyen d’être la France de l’ouverture c’est de lire des lettres d’adieu de communistes morts. Ce qui signifie qu’on peut lire des lettres de Robert Hue ou de Marie-Georges Buffet, mais c’est pas très classe comme ouverture me dit-on.
Alors il vaut mieux lire des lettres de Guy Môquet, le frère de Mondial Moquêt, entends-je à ma gauche. Oui, ce jeu de mot est accepté, on passe aux chiffres à droite. 53%.
Mais quitte à lire des lettres d’adieu déchirantes pas la peine d’aller piller le répertoire communiste, déjà bien mal en point depuis que les CD d'Yvette Horner ont disparu du tiroir de la commode du siège du Parti, il y a des chanteurs de droite qui ont déjà fait ce qu’il fallait. Michel Sardou par exemple, qui n’a de communiste qu’un paquet de soupe précuite au fond d’un placard se fend d’une magnifique lettre d’adieu à même de faire chialer le moindre président ne dépassant le mètre quatre-vingt qu’en montant sur un escabeau pour repeindre son plafond et/ou s’accrocher au pinceau, j’enlève les points Shell.
"Mes chers parents,
Je pars.
Je vous aime, mais je pars.
Vous n'aurez plus d'enfant,
Ce soir.
Je ne m'enfuis pas. Je vole.
Comprenez bien: je vole.
Sans fumée, sans alcool(*),
Je vole. Je vole.
Je ne m'enfuis pas. Je vole.
Comprenez bien: je vole..."
Snif.
Et nous qui croyions que c’était Michal pour l’orange de Guy Marchand.
*
* je vous le dis, c'est pas drôle d'être de droite