Culture et dépendance

En attendant des notes d’une qualité inégalée, d’une intellectualité exacerbée, étant donné qu’il a été démontré que l’auteur n’avait pas vraiment le temps en ce moment, nous vous proposons de regarder la télévision et nous faisons part de nos coups de cœurs télévisuels. Pour ce qui est des émissions à venir de TF1 et M6, nous vous prions de vous reporter à une note ultérieure située plus bas sur cette page, en utilisant la molette située sur votre souris. Mais évidemment, vous l’aviez vu, ne serait-ce que grâce à votre télécommande, la télé ne se réduit pas à TF1, France 2 et M6. Ainsi bientôt vous pourrez voir :

Sur Canal +, Zdohnxy expliquera à Xzina que « bzzazzihu zgduzzozd jzijzizhjdz », elle lui rétorquera que "bzaiuiz bzii bzaaaui bzzozguazo", vous devriez vous rendre compte assez vite que votre compagne (ou compagnon, hein) a oublié de payer l’abonnement à Canal pour ce mois-ci, et que journée de la femme ou pas il/elle fait vraiment chier des fois.

Sur France 3 « La vengeance est un plat surgelé, au cabillaud », Louis-François est boucher-ébéniste dans le paisible village de Pontuys-La-Chauve, fière bourgade bourguignonne. Il exerce son métier avec passion et sérieux, mais le plus souvent avec des outils. Sa vie s’écroule le jour où il apprend que sa fille Marie-Berta est amoureuse de Charles-Edmund, le fils du luthier, d'où péripéties. Vous vous endormirez au cours d’un magnifique plan fixe de 12 minutes sur un lit à baldaquin Louis XIV. Vous serrez réveillé par le fringant et éclatant générique de Soir 3, au cours duquel vous verrez des images terrifiantes comme des lycéens énervés criant « Noonaucépéheuuu » ou la défaite du PSG contre l’équipe des moins de huit ans de l'AS Bondy.

Sur Arte, « A l’ombre des sycomores» un film politico-socio-fictio-serbo-tchéquo-ougandais de Bogdan Askanalarevicic (prononcez Askanaleusich, voire ne prononcez pas), vainqueur de l’Opossum de bronze au Festival International de Bagota et du Chevreau de titane au Week-end des bouchers brivistes diabétiques. Vous raterez le début, car vous aurez oublié que les films d’Arte commencent plus tôt. Du coup vous ne comprendrez pas l’intrigue, et objectivement, les sous-titres jaunasses ne vous seront que peu utiles. Le temps que vous regardiez le pourquoi du comment des 3 "ttt" Télérama en lisant les 4 pages et demi de commentaires dithyrambiques sur cette "fresque sociale burlesque et sobre, mêlant l’anarchisme post-révolutionnaire d’un peuple acculé dans les fin fonds de la déréliction humaine et l’humanisme aiguisé d’un violoniste à l’humour acerbe et à l'archer malin", vous raterez le film. Le lendemain vous pourrez dire à vos collègues que vous avez vu un film époustouflant sur Arte.

Et un jour, aussi, les notes sur ce blog auront une certaine qualité.

Comments

[Anteresi]

Ou comment faire d'une morne soirée télévisuelle le meilleur instant inimaginable.

Rions un peu...

Bien à toi,
Anteresi.

[El Jj]

Et encore, tu n'as pas la TNT, sur laquel on peut se délecter d'un bon débat houleux sur la privatisation et les fluctations économiques engendrées, du fait de la délocalisation, sur la précarisation, sur Public Sénat.
Au pire, on peut se délecter du meilleur clip de l'année 2005 sur NRJ12, à savoir, M Pokora, d'après les auditeurs de NRJ...